Cybersécurité : Un quart des RSSI sous pression envisagent un changement de carrière
Dans le domaine de la cybersécurité, une étude récente menée par BlackFog révèle que la pression croissante subie par les professionnels est de plus en plus difficile à gérer. Près d’un quart des responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI), confrontés à des attaques de plus en plus sophistiquées et à un manque de ressources financières, envisagent sérieusement de changer de carrière. Ces experts, travaillant bien au-delà de leurs horaires habituels, sont souvent submergés par le stress et les exigences croissantes, conduisant en conséquence à une réflexion sur leur avenir professionnel.
Dans un contexte de menaces cybernétiques de plus en plus complexes, une étude récente montre que 24% des responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) envisagent de changer de carrière en raison d’un stress excessif. Ce phénomène est amplifié par la sophistication croissante des attaques et un manque de moyens financiers. Explorons les raisons qui poussent ces professionnels à revoir leurs choix de carrière et les défis qu’ils rencontrent au quotidien.
Des menaces cybernétiques de plus en plus sophistiquées
Les RSSI font face aujourd’hui à des attaques cybernétiques dont la complexité ne cesse d’augmenter. Historiquement focalisés sur la protection des données et les attaques “traditionnelles”, ces professionnels doivent désormais affronter des menaces sophistiquées, notamment celles utilisant l’intelligence artificielle. Ces attaques sont non seulement difficiles à détecter, mais aussi plus ardues à neutraliser.
Par ailleurs, 37% des RSSI indiquent que les malwares et ransomwares sont sources de stress majeur. Ces cyberattaques exploitent des techniques de double-extorsion, mettant les professionnels de la cybersécurité sous une pression extrême pour répondre rapidement aux incidents.
Des horaires de travail qui empiètent sur le personnel
Avec l’augmentation des exigences liées à la cybersécurité, les RSSI se retrouvent forcés de travailler davantage d’heures. Près de 98% des interrogés admettent effectuer en moyenne plus de 9 heures supplémentaires par semaine, et cette charge peut grimper à plus de 16 heures pour 15% d’entre eux.
Malgré 82% des professionnels affirmant respecter une distinction entre vie professionnelle et vie personnelle, cette surcharge conduit majoritairement à des sacrifices sociaux. Une partie alarmante des RSSI admet également avoir recours à des médicaments ou l’alcool pour faire face à la pression.
Fatigue et épuisement professionnel, les maux récurrents chez les RSSI
Les résultats d’une étude récente en France indiquent que 56% des professionnels de cybersécurité souffrent d’ épuisement professionnel, dont 24% à un degré élevé. Les raisons évoquées incluent un environnement de travail stressant et des journées de travail sans fin. De plus, 3 cyberprofessionnels sur 4 s’inquiètent des nouveaux outils d’IA générative et des risques pour la chaîne d’approvisionnement.
Il est à noter que 83% des professionnels estiment que cet épuisement a entraîné des erreurs, dont des failles de sécurité, soulignant qu’un niveau de stress élevé peut compromettre la sûreté des organisations.
Redéfinir le rôle des RSSI pour une meilleure efficacité
Face à ce stress croissant, il devient impératif pour les entreprises de reconsidérer le rôle des RSSI. Bien que certains aient adopté des horaires de travail flexibles et un mode hybride, ces mesures ne suffisent pas. Les professionnels réclament davantage de budget pour les outils de cybersécurité et plus de temps pour traiter les problématiques essentielles.
Afin de retenir ces talents essentiels aux organisations, il est indispensable d’alléger la charge de travail des RSSI et de revaloriser leur rôle au sein des entreprises. Sans quoi, beaucoup pourraient envisager un avenir professionnel en dehors du domaine de la cybersécurité.
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